Les fous

par le fruit
defendu
Eve fauta
puis fuit,
enfantant
de ce fait
une folie
qui fut fatale
à l'humaine
harmonie !

En effet,
les fous
ainsi formés,
leurs enfants
et petits-enfants
tous fêlés,
fouturent
le flou
la foire
et le flonflon
jusqu'au fond
des foyers !

A bout
de souffle
les non-fous
furieux
finirent
par
fondre,
plein de haine profonde
sur les
fous
qui s'enfuirent
à la ronde,
affolés.

mais ce fracas
féroce
fut un feu
de foin

car les non-fous
et les fous
sont fils et filles
d'une même famille
et meme si
le non-fou
le nie
et le renie

La fibre
Folle
Est libre
Et du non-fou fait fi !

alors
alors
alors
une immense
chasse
se fomenta,
tous les fous
les demi-fous
et même les farfelus
furent filés
puis raflés !
leurs adversaires
les enfèr
merent
sans détour
dans des tours
de verre
et de fer
et séparèrent
pour toujours
leurs deux univers...

ce jour fut
chez les non-fous
un jour de fête
mais en fait
c'était une grande défaite

car le fil
familial
déjà ténu
qui les reliait aux fous
flancha
s'effilocha
et bientot ne tenu
plus à rien
s'effrita
puis fondu
et fini par etre fondamentalement foutu...

Et alors,
mes frêres non-fous,

Votre âme
vidée de sa folie
s'essoufla,
se dégonfla,
puis étouffa
dans les flammes
de ce fatal autodafé...

Farfadets,
elfes,
sylphes et fées,
qui vivent
sur les rives
des rêves,
dépérirent,
assoiffés...

Votre foi,
si vive
autrefois,
devint
froide

Vos coeurs
se refermèrent
et les pleurs
se mèlèrent
aux prières !

Vous en riez,
mes frêres
mais ce rire
sonne faux !

Il vous faut
l'avouer :
les fous
vous font
défaut...